Comment l'empathie développe nos capacités relationnelles ... et la performance dans les entreprises.

Bonjour,

Je sors d'une conférence donnée par le Docteur Catherine GUEGUEN, au sujet de son livre "heureux d'apprendre à l'école" qui explique l'apport des neurosciences affectives et sociales dans la compréhension du développement de l'enfant. Au cours de cette conférence, la pédiatre Catherine Gueguen analyse les règles fondamentales qui permettent aux adultes et aux enfants de développer leurs compétences émotionnelles. L’empathie, l’écoute, l'attention à soi et aux autres, cela s’apprend. Il s'agit d'une véritable révolution mise à notre portée (certaines études datent de 2017), provenant essentiellement de chercheurs américains.

J’y apprends qu’en France, nous développons essentiellement la recherche sur les Neurosciences Cognitives qui traitent de l'apprentissage, la mémoire, le langage, tout ce qui est rationnel. Le Ministre de l'éducation Jean-Michel Blanquer s'est d'ailleurs entouré d'un groupe de chercheurs spécialisés sur les neurosciences cognitives. (https://www.lemonde.fr/education/article/2017/11/28/recherche-en-education-m-blanquer-joue-la-carte-des-neurosciences_5221424_1473685.html)

Par contre, nous connaissons peu en France les Neurosciences Affectives et Sociales, qui étudient les mécanismes cérébraux des émotions, des sentiments et des capacités relationnelles.

Antonio DAMASIO est l'un des premiers en 1995, dans son livre "L'erreur de Descartes", à décrire le circuit neuronal des émotions et à comprendre leur rôle fondamental.

Nous sommes constamment animés par les émotions : c'est le propre de l'humain. Je prends alors réellement conscience combien les émotions influencent toute notre vie : notre vie affective, notre façon de penser, de faire des choix, d'apprendre, d'agir ... Damasio en travaillant sur une personne atteinte de la maladie de Parkinson, a démontré par hasard, que l'émotion précède le sentiment. Catherine GUEGUEN nous parle des émotions comme des messagers, de véritables outils qui nous permettent de savoir quel besoin n'est pas satisfait. Damasio dit que "Les sentiments sont nos sentinelles. Ils font savoir à notre soi conscient, fugace et étroit, ce qu'il en est de l'état vécu de notre organisme".

Le Dr Catherine GUEGUEN nous apprend que la relation "idéale" : emphatique, soutenante et aimante est la condition fondamentale pour une évolution optimale du cerveau.Et qu'une grande partie de notre cerveau est dévolue aux relations sociales.

 

Alors pourquoi je vous raconte cela ?

Car nos relations, notre mode de communication sont étroitement liés à notre capacité d'empathie. Celle-ci ayant été plus ou moins bien développée dans notre enfance en fonction de l'empathie maternelle reçue, vécue... Une mère empathique développe l'hippocampe de son enfant dès l'âge de 6 mois : il est impliqué dans le fonctionnement socio-émotionnel et la régulation des émotions.

Cela me renvoie à mes intuitions de jeune maman quand mon enfant tout bébé pleurait et que je passais des heures à le câliner. Et qu’on me disait laisse le pleurer, cela va lui faire du bien ! A 3 mois il était opéré en urgence…

Catherine GUEGUEN nous explique la grande souffrance dans laquelle sont les bébés lors de tempêtes émotionnelles : ils ne savent pas gérer les émotions car leur cerveau n’est pas mature !  Elle insiste sur l’importance d’avoir une attitude apaisante, douce et d’avoir de la compassion. L'empathie est fondamentale : C'est le Cortex Orbito Frontal qui permet d'avoir de l'empathie, sans laquelle on ne peut pas aimer, et de se connaître soi.

Ses fonctions sont primordiales : savoir exprimer et gérer nos émotions est essentiel pour développer notre sens éthique et moral, faire des choix, et avoir de l'empathie. 

Une personne dont le COF est abîmé (par accident ou à cause de maltraitance physique ou verbale) n'éprouvera aucune émotion et peut quitter son travail du jour au lendemain car il s’en moque alors que ses capacités intellectuelles sont intactes. Le saviez-vous?

Nous adultes ne savons pas toujours bien gérer nos émotions non plus. Combien d‘entre nous osons dire notre peur de ne pas réussir, nos colères face au stress, notre tristesse en entreprise ou en privé?

Jean Decely chercheur à Chicago définit :

> l'empathie affective : elle nous permet de sentir, partager les émotions, les émotions d'autrui (sans être dans la confusion entre soi et les autres), 

> l'empathie cognitive, comme une aide à comprendre les émotions et les pensées d'autrui, et 

> la sollicitude empathique : elle nous incite à prendre soin du bien-être d'autrui.

Tout comme un attachement sécure (des parents, d'une nounou, et aussi des enseignants par exemple) permet de développer les capacités cognitives et affectives des enfants. 

Nous naissons tous altruiste avec une empathie affective. 

L'épigénétique (discipline de la biologie) nous apprend que l'environnement peut modifier l'expression de nos gènes. Allan SCHORE (pédiatre, psychiatre, biologiste-chimiste, neurologue américain) a montré que le développement du lobe préfrontal dépend des expériences vécues par l’enfant. Aussi l’entourage de l’enfant a un impact très important sur le développement global du cerveau : être empathique (comprendre et ressentir les émotions de l’enfant), aider l’enfant à exprimer ses émotions (mettre des mots), l’apaiser (en paroles ou par le contact) fera mâturer son cerveau. L’enfant est extrêmement influencé par les adultes autour de lui : ils ont un rôle capital. Il apprend via les neurones miroirs (imitation) qui rendent les émotions contagieuses, et se propagent à l’entourage (nous vivons les émotions de l’autre).

Or l’hippocampe est au cœur de tout apprentissage. Dès que l’enfant a peur, il ne peut plus apprendre. Le stress fragilise l’hippocampe, affaibli la mémoire, perturbe l’apprentissage. Si le stress est prolongé (sécrétion de cortisol) on constate la destruction des neurones, la mémorisation des sensations de peur et d’angoisse, et les apprentissages ne se font pas.

C'est la même chose pour les adultes, même si notre cerveau est déjà mature et donc a construit des filtres!

Cela montre l'importance d'être empathique d’abord envers nous-mêmes et aussi envers les autres, afin de développer des capacités relationnelles, de travailler en confiance et dans une atmosphère sereine. Notre cerveau est malléable, sa plasticité perdure jusqu'à notre dernier souffle. Cf. le livre de Erwan DEVEZE, « 24h dans votre cerveau, comprendre ses émotions et transformer sa vie ».

Le contact doux et respectueux génère des molécules bienfaisantes et anti-stress...

La sécrétion d'ocytocine et de dopamine est...

...bloquée par la compétition, la comparaison et le stress,

...stimulée par la collaboration, la coopération et le plaisir.

D'où l'importance d'être emphatiques envers nous-même et entre nous.

Si vous souhaitez que vos équipes, vos salariés, vos collaborateurs soient plus performants, soyez doux et respectueux. 

Je vous préconise même de développer le maternage. Il s'agit de prendre soin, de réconforter, rassurer, consoler, câliner. Comme disait Patrice Laubignat au dernier #SocialSellingForum à Paris en 2017 : « Valorisez vos prospects, aimez vos clients, ils achèteront d'autant plus vos produits et services ». 

Je propose non seulement de le faire avec nos enfants, nos proches mais aussi avec nos clients et prospects, nos salariés et futurs talents : créons tous ensemble des effets positifs sur nos cerveaux, agissons sur nos facultés intellectuelles et affectives. 

Ainsi nous améliorons les performances de nos entreprises.

Finalement, ces découvertes scientifiques nous permettent d'être plus conscients et responsables de nos comportements. Nous rêvons tous d’avoir de bonnes et agréables relations avec les personnes qui nous entourent, d’être écoutés, entendus, soutenus et encouragés dans nos actions ! 

Or c’est bien de notre comportement dont nous devons collectivement prendre conscience, si nous voulons améliorer la productivité par le bien-être en entreprise.

Je crois en ce cercle vertueux !

Plus nous sommes conscients, plus nous sommes bienveillants et doux, plus nous sommes empathiques, meilleurs sont nos choix, plus grand est notre bien-être, et plus nous sommes performants.

Quand nous ne parvenons pas à être bienveillant avec les autres, nous nous punissons nous-même, nous nous empêchons d'atteindre la paix intérieure et le bonheur, ici et maintenant.

Avec CO e-SENS, je vous accompagne vers ce mieux être, je conduis la transformation stratégique et organisationnelle au sein de votre entreprise en apportant empathie et autonomie, je responsabilise chacun dans sa communication et ses interactions pour gagner en performance collective et individuelle.

Pour conclure, Spinoza nous dit : " le bonheur est le pouvoir d'être libre vis-à-vis de la tyrannie des émotions négatives".

Je vous envoie plein de douceur pour votre journée.

Au plaisir de vous croiser pour éveiller l’étoile qui est en vous.

 

Frédérique COSMES

07 81 42 24 50

fcosmes@hotmail.com

 

 

Merci à #Catherine GUEGUEN, #Patrice LAUBIGNAT, #Erwan DEWEZE, et tout mon réseau pour votre belle empathie et vos partages d'émotions.

 

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